Depuis quelques mois, un phénomène inquiétant se répand en France et en Europe : des entreprises se font attaquer par des vagues de faux avis Google, suivies de demandes de rançon via WhatsApp.
Le scénario est presque toujours le même : votre note chute brutalement, des avis 1 étoile inondent votre fiche Google Business Profile, puis un message WhatsApp vous menace :
“Payez, ou nous publierons des centaines d’autres avis négatifs.”
Ce chantage numérique, autrefois rare, devient désormais une arme de pression efficace contre les commerçants, artisans et dirigeants de TPE/PME.
Si votre visibilité repose sur Google Maps, un tel événement peut sérieusement affecter votre réputation en ligne, votre référencement local, et même vos ventes.
Dans ce guide complet, je vous explique, en tant qu’expert Google, comment ces attaques fonctionnent, comment les détecter, réagir efficacement, et surtout, s’en prémunir durablement.
Si votre fiche à été signaler et suspendu, faite appel à un expert Google My Business pour sécuriser et réactiver votre fiche.
Les faux avis ne sont pas nouveaux. Depuis que Google permet à n’importe qui de noter une entreprise, certains utilisateurs mal intentionnés en ont profité pour manipuler la réputation d’autrui.
Mais ce qui change aujourd’hui, c’est la sophistication et la systématisation des attaques.
Autrefois, un faux avis provenait d’un concurrent ou d’un client mécontent. Désormais, il s’agit souvent de réseaux structurés d’escrocs internationaux.
Leur logique est purement économique : inonder une fiche d’avis négatifs, créer la panique, puis monnayer la suppression.
Les attaquants jouent sur la peur du dirigeant :
“Votre réputation est détruite. Payez, et tout disparaît.”
La fiche Google Business Profile est le reflet digital de votre entreprise locale.
C’est souvent le premier contact qu’un client a avec vous.
Une note qui passe de 4,8 à 3,2 peut suffire à faire fuir 30 à 40 % des prospects.
Les arnaqueurs le savent parfaitement : frapper votre image Google, c’est frapper votre activité.
Une opération peut viser des dizaines d’entreprises par jour, et même une minorité de paiements suffit à rendre l’arnaque profitable
Les auteurs utilisent :
des VPN et adresses IP multiples pour créer des comptes Google fictifs,
des IA de génération de texte pour rédiger des faux avis réalistes,
et des listes d’entreprises publiques issues de Google Maps ou d’annuaires locaux..
Pour bien se défendre, il faut comprendre la mécanique de ces campagnes.
L’attaquant dresse une liste d’entreprises actives localement avec une note supérieure à 4 étoiles.
Pourquoi ces profils ? Parce qu’ils ont le plus à perdre et donc, le plus de chances de céder rapidement.
Il collecte ensuite leurs coordonnées (nom, numéro de téléphone, site web, email) grâce aux données publiques de Google Maps.
En 24 à 48 heures, plusieurs faux comptes laissent des avis négatifs sans contexte :
“Service médiocre”, “Très déçu”, “Je déconseille”.
Certains ajoutent des détails vagues pour paraître authentiques :
“Serveur impoli ce week-end” ou “Erreur dans la commande”.
Ces textes sont souvent générés automatiquement et traduits par IA, d’où des fautes ou des tournures étranges.
Peu après, un message WhatsApp arrive :
“Bonjour, nous avons publié 20 avis sur votre entreprise. Si vous payez 200 €, nous les supprimons immédiatement.”
Le message inclut parfois un lien vers votre fiche Google, preuve que les auteurs savent qui vous êtes.
Certains vont plus loin, menaçant de “publier 100 avis par jour” si vous ne payez pas sous 48 heures.
Le but est de créer un stress immédiat.
Les escrocs savent que la plupart des dirigeants ne maîtrisent pas les outils de gestion d’avis, et espèrent une réaction impulsive.
Dès qu’une entreprise paie, elle devient une cible récurrente car elle est considérée comme “rentable”.
Multiplication soudaine d’avis négatifs.
Si vous passez de 2 avis par mois à 15 en une nuit, il y a un problème.
Profils suspects.
Aucun historique, photos floues, ou pseudos composés de lettres et chiffres (“user84512”).
Langage incohérent.
Traductions maladroites, fautes typiques d’un texte automatique.
Absence de détails concrets.
Aucun nom d’employé, produit ou contexte local mentionné.
Les faux comptes laissent souvent plusieurs avis négatifs dans la même minute sur différents commerces situés dans des villes éloignées.
En consultant leurs autres activités, on remarque des incohérences flagrantes.
Un vrai client mécontent :
donne des détails précis (“commande du 12 mars”, “serveuse blonde”, “voiture bleue”),
exprime une émotion réelle (colère, déception, frustration mesurée).
Un faux avis, lui, est plat et générique.
C’est une phrase figée, sans contexte, souvent courte et impersonnelle.
Une réaction méthodique est essentielle. Voici la stratégie que j’applique pour mes clients.
Faites des captures d’écran de :
chaque faux avis,
le profil de l’utilisateur,
les messages WhatsApp reçus.
Conservez les dates, heures, et numéros. Ces preuves serviront en cas de dépôt de plainte.
Depuis votre Google Business Profile :
Cliquez sur les trois points à droite de l’avis.
Sélectionnez “Signaler comme inapproprié”.
Choisissez “Conflit d’intérêt” ou “Contenu non lié à une expérience réelle”.
Ajoutez une description courte et factuelle.
Astuce d’expert Google :
Plusieurs signalements différents renforcent la probabilité de suppression. Encouragez vos employés à signaler également.
Ignorer le message WhatsApp. Bloquez et signalez le numéro.
Ne tentez pas de négocier : cela ne ferait qu’aggraver la situation.
Google ne reconnaît aucun paiement extérieur pour suppression d’avis.
Publiez un court message sur vos réseaux :
“Nous faisons actuellement face à une campagne de faux avis. Nous avons signalé ces contenus à Google. Merci pour votre soutien.”
Ce type de communication :
montre que vous maîtrisez la situation,
rassure vos clients,
neutralise l’impact émotionnel des faux avis.
Déposez un signalement sur cybermalveillance.gouv.fr
Joignez vos captures et les numéros de téléphone.
Même si les escrocs sont souvent à l’étranger, le signalement contribue à la lutte globale.
Google a mis en place une politique claire : tout avis jugé non authentique, injurieux ou diffamatoire peut être supprimé.
Mais en pratique, le processus reste partiellement automatisé.
L’algorithme évalue :
l’adresse IP de l’auteur,
le comportement de publication (pics d’activité, fréquence, similarité linguistique),
les liens éventuels entre plusieurs profils suspects.
S’il détecte une anomalie, l’avis est suspendu ou masqué.
Si aucun retrait n’est effectué, vous pouvez contacter le support Google Business via le formulaire officiel.
Joignez vos preuves et insistez sur la nature coordonnée des attaques.
Google ne peut pas toujours distinguer un vrai avis négatif d’un faux.
C’est pourquoi la cohérence de votre historique d’avis positifs reste la meilleure protection.
Plus votre profil est solide, moins un pic d’avis négatifs aura d’impact sur votre moyenne.
Encouragez vos vrais clients à laisser un commentaire après chaque prestation.
Un flux constant d’avis réels :
dilue les faux,
crédibilise votre profil,
et rassure l’algorithme Google.
Conseil : intégrez un lien direct vers votre page d’avis dans vos factures, emails de remerciement, ou SMS post-prestation.
Photos, posts, actualités, événements…
Un profil vivant inspire confiance et donne un signal positif à Google.
Cela montre que votre entreprise est active, réactive, et authentique.
Optimisez :
vos catégories d’activité,
vos mots-clés locaux,
vos horaires,
vos zones de service.
Plus votre fiche est complète, plus elle est crédible aux yeux de l’algorithme et des internautes.
Les messages sont souvent rédigés en anglais ou en français approximatif.
Ils contiennent :
un lien vers votre fiche Google,
une demande de paiement par crypto ou virement,
une menace de “détruire votre réputation”.
Ces indices suffisent pour confirmer qu’il s’agit d’une arnaque organisée.
Aucun escroc ne supprimera réellement les avis après paiement.
Payer ne fait qu’alimenter le réseau et vous inscrire sur une liste de victimes “réactives”.
Bloquez et signalez le numéro dans WhatsApp.
Déposez un signalement sur cybermalveillance.gouv.fr.
En cas de menace explicite, contactez les forces de l’ordre.
Expliquez simplement à vos clients réguliers que vous êtes victime d’une attaque numérique.
La transparence désamorce la méfiance.
Ne cherchez jamais à “riposter” en ligne : cela nuirait à votre image.
Les campagnes de faux avis Google et rançons via WhatsApp représentent une nouvelle menace pour les entreprises locales.
Mais elles ne sont pas une fatalité.
Avec les bons réflexes, les bons outils, et un accompagnement adapté, vous pouvez neutraliser ces attaques et restaurer votre réputation.
En tant qu’expert Google, j’aide chaque jour des entreprises à reprendre le contrôle de leur visibilité.
Ne laissez pas quelques escrocs entacher des années de travail.
Contactez-moi dès aujourd’hui pour un diagnostic gratuit de votre fiche Google et une stratégie de protection e-réputation
Comment signaler un faux avis Google ?
Depuis votre fiche Google Business, cliquez sur les trois points à droite de l’avis, puis sélectionnez “Signaler comme inapproprié”.
Combien de temps faut-il pour qu’un faux avis soit supprimé ?
Entre 3 et 30 jours selon la gravité. Les campagnes coordonnées demandent souvent plusieurs signalements.
Que faire si je reçois un message WhatsApp de menace ?
Ne répondez pas, bloquez le numéro et signalez l’incident sur cybermalveillance.gouv.fr.
Est-ce que Google supprime vraiment les faux avis ?
Oui, à condition qu’ils enfreignent les règles de contenu. Le processus est parfois long, mais efficace.
Comment éviter d’être ciblé à nouveau ?
Maintenez un flux régulier d’avis authentiques, surveillez votre fiche et soyez proactif dans votre communication.
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